Des chevaux au copywriting en passant par l’entrepreneuriat

par | Oct 1, 2018 | Devenir entrepreneur

2 ans : c’est l’âge que j’avais la première fois qu’on m’a mise sur le dos d’un cheval. Vous devez vous douter que je ne suis jamais vraiment redescendue. D’ailleurs, quand j’étais petite, je jouais à la marchande dans la cuisine d’été de ma grand-mère. J’avais appelé ma boutique d’échantillon de parfum (échantillons récupéré dans les fonds de tiroir de ma mère) « la boutique Cheval ». Aujourd’hui cette pièce est devenue mon bureau.

L’entrepreneuriat dans les gènes…

Que je sois entrepreneur, cela n’a rien de très étonnant : dans ma famille le salariat n’existe pas. Je n’ai jamais entendu mes parents se plaindre de leurs patrons, dire que « en ce moment, il y a une drôle d’ambiance au bureau » ou se demander quand est-ce qu’ils pourraient poser leurs congés d’été.

En fait chez moi, l’entrepreneuriat remonte à plusieurs générations. Mon arrière-grand-mère, que j’ai eu la chance de connaître, me racontait comment elle confectionnait des chapeaux en feutre dans la fabrique de ses parents, immigrés Italiens.

Lorsque mémé Lina s’est mariée à l’âge de 16 ans, elle a emprunté un peu d’argent à sa famille pour acheter un petit commerce de quartier avec son mari. Tous les deux, ils ont su faire fructifier rapidement l’affaire et surtout revendre au bon moment. C’est ce qui leur a permis d’acquérir un bar sur la Canebière à Marseille, le bar de l’Odéon (qui existe toujours).

Quelques années plus tard, c’est ma grand-mère (la fille de Lina) qui se lance avec son mari, Lulu. Alors que mon grand-père était employé de mairie, ils misent tout et achètent une parcelle de terrain où ils y construisent un hôtel, Les cigales. Pendant plus de 20 ans, mon grand-père alternera entre ses matinées à la mairie de Marseille et le reste de sa journée à l’hôtel.

Puis est venu le tour de mon papa. Alors qu’il travaillait avec ses parents et que mon frère était encore petit, il se lance avec un ami dans la location de matériel pour le BTP. Pendant 2 ans il enchaine les services du soir avec le développement commerciale de sa société en journée. De son côté, ma mère garde son poste salarié quelque temps puis arrête de travailler à ma naissance pour s’occuper de mon frère et moi.

 

Je prends la voie du digital

Me voilà petite fille, mes grands-mères me racontent des tonnes d’histoires de comptoir, m’expliquent comment elles faisaient pour gérer leurs commerces, me parlent de leurs fins de mois compliquées, des fournisseurs, des clients américains pendant la libération… Quelle époque, je suis fascinée.

Je grandis avec ces fabuleuses histoires en tête mais surtout avec l’idée qu’on puisse se créer soit-même son emploi et bien en vivre. Même si on galère un peu – beaucoup – au début.

Il est vrai que j’aurai pu suivre le pas de la restauration et ouvrir ma petite brasserie. (J’avoue que cette idée me trotte dans la tête, peut-être un jour ?). Mais c’est en école de commerce que je me suis retrouvée. Je savais que je voulais créer mon entreprise plus tard mais aucune idée de quoi.

J’avais envie de travailler, j’ai donc démarré des études en alternance. Et qui dit alternance dit salariat.

Si j’avais déjà eu quelques petits jobs étudiants, je considère que ma première vraie expérience de travail fut dans un cabinet de recrutement. J’y suis restée presque 2 ans, le temps pour préparer et obtenir mon BTS. J’ai détesté.

Bon, j’exagère peut être un peu en disant que j’ai détesté car j’en garde quand même des bons souvenirs. Mais le management, la grosse structure et la hiérarchie très marquée m’ont clairement fait comprendre que ce type de boîte n’était pas pour moi.

Je découvre le monde des start up et du digital en 2012 lorsque j’entame mon Bachelor « Commerce et Marketing » en alternance dans une petite boîte de social gaming qui venait de lever 500 000€. J’ai adoré !

 

Des chevaux à l’entrepreneuriat

Mes études ne sont pas encore finies et j’ai terriblement envie de voir du pays. En 2013, j’intègre l’ESC Pau. J’avais toujours très envie de « monter ma boîte » mais toujours aucune idée de quoi. Je me dis que l’étranger me donnera peut être des pistes. D’ailleurs, mon école m’envoie aux Etats-Unis pour suivre un programme dédié à l’entrepreneuriat international. Qu’il est bon de goûter à la mentalité américaine lorsqu’on a l’envie d’entreprendre !

Lorsque je rentre des States, je repars dans la foulée en Amérique Latine, au Pérou. Je me dis que ce pays mystique me donnera peut être une idée de business. Si j’imagine brièvement une marque de cosmétiques à base d’herbes utilisées par les Inkas (lol) je rentre néanmoins en France sans concept exploitable.

Puis j’entame mon stage de fin d’étude. Je pensais faire du marketing pour une marque de t-shirt sympa, je finis vendeuse en magasin. Je me dis que ce n’est pas grave parce que savoir vendre me servira le jour où je partirai à la chasse aux investisseurs pour ma start up.

Et puis l’idée est arrivée. Enfin.

Comme j’étais partie un an à l’étranger, j’avais laissé ma jument ainsi que toutes nos affaires au repos.  Si ce repos à fait du bien à ma Noisette (ma jument), ça a cependant mis un sacré coup à mon matériel. En fait, je devais quasiment tout changer (la selle, les bottes, les tapis…) sauf que j’étais stagiaire et j’étais payée le minimum légal, soit 503.20€.

Petit budget oblige, je me suis tournée vers le matériel d’occasion. Et bim ! En novembre 2015 je tenais un concept : une marketplace dédiée à l’équitation, Equiswap.

Tout est allé assez vite. En février 2016 je trouvais un associé, en mai la société était créée.

 

Je suis aujourd’hui rédactrice et Copywriter freelance

Le site n’a pas été mis en ligne avant septembre 2016. En attendant, il fallait bien trouver un moyen de gagner un peu d’argent tout en gardant du temps pour ma start up.

En juillet, je commençais par m’inscrire sur Malt (une plateforme permettant la mise en relation entre freelance et client). Je n’ai même pas le temps de créer mon statut d’auto entrepreneur que je signe un premier contrat. Puis un second …

Les missions étaient complètement différentes les unes des autres. Je faisais tant de la prospection téléphonique que des plaquettes commerciales. Ce n’était pas toujours intéressant mais cela me faisait quelques sous.

Pour Equiswap, j’ai commencé à me former au SEO (référencement naturel). Je réalise rapidement que je devais développer le blog. C’est à ce moment que je me mets à écrire du contenu, beaucoup de contenu.

C’est précisément mes guides des tailles et mes articles sur les innovations du matériel équestre qui me permettent d’apprendre le métier du rédacteur web et de trouver par la même occasion ma spécialisation en freelance. Puis, je me forme aussi au marketing digital qui est tellement différent du marketing que j’ai appris en école de commerce !

Les mois passent et avec mon associé, nous payons cher nos erreurs de débutants pour Equiswap. Il décide d’ailleurs d’arrêter et me quitte en août 2017. Je suis alors seule pour tout gérer. Je ne trouve pas d’équipe technique pour remanier le site et mon activité de rédactrice prend de plus en plus le pas sur ma start up.

Une année plus tard, je suis rédactrice et copywriter freelance. Je gagne ma vie en écrivant du contenu pour autrui. Je découvre tout un tas de sujet et j’apprends tous les jours. J’ai un métier et je l’adore.

J’accompagne toute sorte de clients dans la création de leur contenu. J’écris tant des fiches produit que des articles, des emails ou des publications Facebook… C’est créatif et enrichissant. C’est exactement ce que je pouvais espérer.

Tout cela n’aurait pas été possible si à l’âge de 2 ans je n’étais pas tombée amoureuse pour la vie des chevaux car 23 ans plus tard, c’est ma passion pour ces grandes bestioles qui m’a mise sur les rails de l’entrepreneuriat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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